Main molle

Interview de Vincent Thomas (ex-portier novellien)

Vincent Thomas, pourquoi avoir brutalement changé d’horizon cette année ?

Pour une simple et bonne raison, mon métier de cheminot me prend beaucoup de temps et je ne pouvais plus redescendre de Brive la Gaillarde chaque dimanche pour disputer un match de football. Le temps c’est de l’argent…

Est-ce la seule et unique raison ?

(Il hésite) Non, mais c’est la principale… En effet, une deuxième raison existe. C’est difficile de vous dire cela mais je ne me sentais plus aimé par le public qui me faisait depuis quelques temps porter le chapeau des erreurs défensives.

« Trop c’est trop ! »

Vraiment ?

Oui je ne sentais plus l’appuie du public. J’étais hué a chaque dégagement… J’ai préféré changer d’air pour signer dans un autre club peut être plus sain et ambitieux. Je pense pouvoir apporter beaucoup à ce club, notamment grâce à mes qualités naturelles de détente ainsi que mon jeu au pied. Certaines personnes en sont venu à me harceler au téléphone avec des mots très dur pour un joueur de mon calibre et ancien président je vous le rappelle… J’en ai eu marre, trop c’est trop !

Quels étaient ces mots?

Des insultes, « la brosse fumier » ou même pire des supporters, enfin, moi j’appelle ça des hooligans, se sont introduit à mon propre domicile castelroussins pour me dérober des nains de jardins, une dizaine au moins… Des nains que mon grand-père m'avait offert pour mes 18 ans… (Vincent Thomas éclate en sanglot) Vous comprenez que l’ambiance au sein du club étais devenu irrespirable… Je me sentais vraiment indésirable.

Je comprends votre tristesse… Mais votre départ a suscité beaucoup de déception à l’ASN… Comment réagissez-vous au soutien des joueurs ?

Cela m' a énormément touché car les joueurs me faisait toujours confiance me semble t-il… Mais la pression du public étais trop forte. (Vincent Thomas a la gorge noué et peine à sortir ces mots)

Avez vous un dernier mot a adresser à vos anciens coéquipiers ?

Je vous aime et je reviendrai un jour plus fort que jamais…