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10 avril 2006

L'important...

"L’important n’est pas de gagner mais de…participer !"

Par l’affirmation de ce principe, Pierre de Coubertin ne pensait sûrement pas aux masses de personnes se regroupant tous les jours de match (et parfois même d’entraînement) pour supporter leur équipe favorite...

Pourtant, le douxième homme, en football professionnel ou amateur, existe bel et bien. Il pousse le plus souvent ses coéquipiers (les joueurs) à se surpasser pour vaincre l’adversaire du jour. Ainsi, les joueurs célèbrent leur but et la victoire en communion avec le public. Celui-ci, supporter ou spectateur (?) a de toute façon choisit son camp entre les deux équipes, entre l'objectivité du spectacle proposé et la subjectivité du parti-pris partisan.

Le monde est rond
Mais se divise en continents qui se divisent en pays
Se divisant en nombres d'hommes se divisant en camps
Définir son camp : une réponse au conflit
Maintenant tu connais la limite à pas franchir
Pour pas qu'on te pende
Trop de conflits sont une question de camps
Et quand est-ce que tu te casses
Du coin que j'ai choisis de te prendre ?
Difficile partage à coups de missiles là-bas
Ici carnage au couteau pour le hall qui vend mieux le shit
J'ai des amis dans chaque race
Ça n'empêche pas les renois et les reubeus
De se patater pour un terrain de foot
À ce niveau-là ça va encore, mais quand y a un mort
Bonjour les épisodes d'un feuilleton long comme "Côte Ouest"
Je me proclame l’élu qui rime au nom des exclus
Surpris de subir la vie et de presque plus en pleurer
Je parle pour ceux qui pleurent des larmes rouges
D'avoir pris les armes prouvant qu'on est pas du même camp

Oxmo Puccino - Qui peut le nier ?


L’homme qui choisit son camp, et le supporter par extension n’a de cesse de se trouver des sources de motivation diverses et des conflits existentiels à résoudre. Alors quand son équipe va mal, il va mal aussi. Et le résultat pour le co-supporter est souvent plus proche de la complicité fidèle que de la honte collective. Ils sont donc capable d’huer ("ils ont perdu !") ensemble ceux qu’ils acclamaient peu avant ("on a gagné !"), de demander la démission de ceux qu’ils défendaient becs et ongles, dans un immense phénomène de "copier-coller" des stades de foot.

Pourquoi le supporter n’est il pas capable d’apprécier, tous simplement, un jeu qui est beau, une action bien construite, une parade spectaculaire, un geste surprenant ? Si le public se rue dans les stades le samedi soir, c’est qu’il attend quelque chose de beau avant tout. Or, toute équipe est capable de produire un jeu révélateur d’une aisance technique ou tactique. Qui ne ressent pas un frisson intense devant la virgule de Ronaldinho, l’accélération d’Henry, le tacle de Cris ou la belle frappe d’un illustre inconnu d’un terrain amateur quelconque ? Si l’équipe, qui vaincra la préférée du si fidèle supporter, est capable d’apporter bonheur au peuple d’une ville ou d’une région (au moins jusqu’au match suivant !), pourquoi ne réussirait-elle pas à convertir une autre communauté ? Est-il quelque chose de si difficile d’applaudir un beau geste, lorsqu’il ne vient pas de son joueur favori ? Les exemples de publics qui félicitent un joueur ou une équipe qui n’est pas « la leur » sont bien trop peu nombreux pour être significatifs…Et c’est dommage ! Psychologiquement et collectivement, il y a un travail intérieur difficile à produire pour prendre le pas sur tout le nationalisme ou régionalisme puant ("allez, soyons un peu chauvin !") ambiant des stades de foot…

Autre échelle, autre constat, à un niveau amateur, imaginez un peu l’influence du public sur des jeunes sportifs…"Les fautes sont toujours contre nous", "l’arbitre de touche bénévole est un voleur", même la chance a apparemment choisi son camp dans la bataille des tranchées que se livre les sportifs. Comme le public finalement...

A l’image de parents qui conspuent un arbitre qu’ils estiment mauvais ou une équipe qui jouent contre celle de leur fiston, ou leur fiston lui-même (avant, pendant ou après le match), les supporters des clubs professionnels voient juste leur passion, et donc leurs travers, amplifiés par la hausse, toute relative pourtant, de l’enjeu.

L’important, c’est pourtant de participer.

Le gain d’un match doit être secondaire pour être apprécié à sa juste mesure. En effet, une victoire n’est belle que parce que l’adversaire du jour était valeureux…L’encourager, et donc, l’applaudir pour un beau geste, le rendre meilleur, n’apportera qu’une plus belle victoire aux spectateurs. L’important, c’est donc de participer !


BC

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